ACTUALITÉS BTP du 27/03/2020

Publié le : 27/03/2020 27 mars mars 03 2020

1 / Une enquête menée du 23 au 26 Mars par la Fédération Nationale des Travaux publics sur les conséquences de l’épidémie du Coronavirus sur l’activité des travaux publics à laquelle ont répondu 1581 entreprises, soit un taux de 21%, a permis de dresser l’état des lieux suivants : 

De nombreux chantiers à l’arrêt

Aujourd’hui, 80% des entreprises sont en arrêt total, moins de 10% des entreprises ont pu maintenir plus de 25 % de leur activité.

Alors que les collectivités locales et les entreprises semblent privilégier l’arrêt ou l’ajournement des chantiers, l’Etat semble ne pas se prononcer pour une majorité des chantiers.

25% des entreprises déplorent l’absence de position des collectivités locales, des entreprises publiques et du secteur privé sur la continuité ou non des chantiers. Cela concerne près de la moitié des entreprises pour les chantiers de l’Etat. Les collectivités locales et les entreprises publiques demandent l’ajournement ou l’arrêt de leurs chantiers d’après la majorité des entreprises (plus de 65%). Pour 16% des entreprises, le secteur privé demande la continuité des travaux.

Le décalage de paiement ou les annulations de commandes restent encore, à ce stade de la crise, encore relativement faibles, sauf pour la clientèle le privée.

La problématique d’approvisionnement en matériaux/matériels est généralisée

Elle concerne 90 % des entreprises, et pour tous types de matériaux/matériels. Elle résulte principalement de la fermeture des sites des fournisseurs, industriels ou distributeurs.

Les mesures de protection ne peuvent être respectées étant donné l’insuffisance d’approvisionnement des produits de sécurité.

La difficulté d’approvisionnement en produits de de sécurité (gel ou masque) est elle aussi généralisée. En revanche, les entreprises n’ont, pour la plupart d’entre elles, pas été sollicitées pour une réquisition des produits dont elles pourraient disposer.

Pour une grande majorité des entreprises, les salariés sont en arrêt.

70% des entreprises ont plus de 90% de leur effectif en arrêt. La raison principale est le confinement à domicile de leurs salariés mais aussi des problèmes de garde ou de maladie.

13% des entreprises ont aussi rencontré des problématiques de droit de retrait.

La quasi-totalité des entreprises a fait une demande d’activité partielle. Seul 1 % des entreprises a essuyé un refus, mais la plupart a rencontré des difficultés dans leur démarche.

Une reprise d’activité ne pourra être envisagée dans le contexte de crise actuel que sur des niveaux d’activité très partiels.

58% des entreprises considèrent qu’aucun de leurs chantiers ne revêt un caractère d’urgence. Seuls 5% pensent que plus de la moitié de leurs activités répond à ce critère d’urgence.

34% des entreprises estiment qu’aucun de leur chantier ne pourra réunir les conditions sanitaires satisfaisantes pour une reprise. 27 % pensent en revanche qu’elles pourront redémarrer sur un niveau supérieur à la moitié de leurs activités habituelles.

61% des entreprises estiment qu’elles pourraient mobiliser plus de la moitié de leurs effectifs.

En conséquence , en conséquence de cette situation qui va rester dégradée, une majorité d’entreprises envisage de continuer d’avoir recours à l’activité partielle : en cas de redémarrage progressif, 37 % des entreprises pensent recourir à l’activité partielle pour plus de la moitié de leurs salariés.

 

2  / Employeurs du BTP : les cotisations chômage intempéries peuvent vous être rétrocédées

80 % du montant des cotisations de chômage intempéries versées par les entreprises du BTP entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019 leur seront rétrocédées en 2020. 

Le conseil d’administration de l’UCF CIBTP a décidé le 13 décembre 2019 de procéder à une rétrocession de 80 % du montant des cotisations versées entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019. Cette rétrocession concernera les entreprises en situation régulière au regard du statut des caisses.

Le communiqué publié le 28 février 2020 sur le site internet du Cibtp justifie cette rétrocession en raison d’une météorologie très clémente ces trois dernières années.

La rétrocession se fera sous la forme d’un crédit pour les entreprises

La rétrocession interviendra sous la forme d’un crédit porté au compte des entreprises à jour de leurs cotisations et son montant sera calculé sur la base des cotisations arrêtées le 28 février 2020. Les entreprises seront informées par leur caisse du montant et de la date du versement.

Les taux restent inchangés

Les taux de cotisations restent inchangés. Ils sont de 0,74 % pour les entreprises du gros-oeuvre et de 0,15 % pour les autres entreprises. Toutefois, en fonction des résultats provisoires de la campagne en cours (début avril 2019 – fin mars 2020), l’Union des caisses de France du BTP pourra décider, si nécessaire, des mesures d’ajustement complémentaires, précise le communiqué.

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